Nicolas DUBREUILLE known as NICO (1975) Untitled Sculpture... - Lot 43 - Maison Verneuil

Lot 43
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Estimation :
800 - 1000 EUR
Nicolas DUBREUILLE known as NICO (1975) Untitled Sculpture... - Lot 43 - Maison Verneuil
Nicolas DUBREUILLE known as NICO (1975) Untitled Sculpture in red lacquered wood Signed Nico and dated 20(12) on the back 46 x 9 cm "NICOLAS DUBREUILLE découvre son jeu  Depuis la nuit des temps, l’histoire de la sculpture ne peut s’écrire en dehors de l’histoire de l’art et sa connivence avec celle de la peinture. Si de la préhistoire à la Renaissance, il est fréquent de voir des artistes s’adonner à l’une comme l’autre, par la suite il n’en sera plus ainsi. Entrée dans l’âge classique, la statuaire en Occident, répond à des exigences précises : monument, memorium, ornementation, célébration et commémoration ; elle devient subordonnée à l’architecture et au pouvoir dominant. Et l’on a tendance à opposer les deux techniques dans leur approche, comme l’indiquait Léonard de Vinci , « le peintre doit tenir compte de dix considérations pour conduire son œuvre à bonne fin, à savoir : lumière, ténèbres, couleur, forme, volume, figure, emplacement, distance, proximité, mouvement et repos. Le sculpteur ne doit considérer que volume, figure, emplacement, mouvement, repos. » La couleur n’incombe qu’au peintre…  À la fin du XIX° la sculpture reste concentrée autour de la figure dominante qu’est Rodin qui n’a de cesse de lui redonner son autonomie, la libérant de la contrainte du décor. Avec le XX° siècle, une nouvelle page s’écrit, amenant réflexions et transformations en tout genre. La sculpture s’engage dans un processus de définition concernant la nature même de la sculpture moderne, la recherche de ses limites et leur élasticité. Dès le début du siècle, les artistes tentent d’abolir les frontières entre les pratiques artistiques pour atteindre aux arts plastiques, avec tout l’élargissement que cela comporte. Picasso, génial inventeur, y contribuera largement. Avec l’invention du cubisme et du collage, il aboutit à des œuvres à mi-chemin entre peinture et sculptures : des reliefs peints que l’on peut qualifier de peintures en volume ou de sculptures peintes. La couleur peut devenir l’apanage du sculpteur aussi… « C ‘est el guitar ! Et voilà, les cloisons étanches sont démolies. Nous sommes délivrés de la peinture et de la sculpture déjà libérées de la tyrannie imbécile des genres » s’écrit Picasso . Un peu plus tard, entre 1927 et 1929, Picasso poursuit ses explorations dans le domaine. Il travaille conjointement avec Julio Gonzalez et de cette confraternité naissent des œuvres tridimensionnelles de taille modeste où, peu à peu, le volume se trouve mis en espace, et s’élabore la proposition de « dessiner dans l’espace » .  Autodidacte de la sculpture, mais venant de la communication visuelle et du design, Nicolas Dubreuille n’en n’a pas moins retenu les leçons. Après avoir utilisé l’argile et donc la céramique, il essaie la résine laquée et maintenant le bois (médium). Il s’inscrit tout naturellement à la suite de ses pères et pairs sur une ligne de crête dans la continuité de ces glissements d’un champ artistique à un autre, où sont abolies les frontières entre sculpture, peinture, architecture, design, installation, dessin…Chez lui, la forme devient couleur construite dans l’espace. Il le dit lui -même : « le monochrome s'est imposé naturellement au vue des volumes que j'obtenais, avec un souci de simplification pour plus d'efficacité ». L'utilisation de laque monochrome brillante sert à renforcer l'angulosité et les courbes des sculptures qui sont très graphiques, parfois proche du design pour certaines.  Construction et reconstruction, jeux de pleins et de creux, élasticité des formes, délié du trait … Nicolas Dubreuille se joue de la rencontre entre la ligne et la couleur. L’on sent son plaisir à agencer ainsi les éléments dans l’espace surveillant leur réaction par rapport à la force d’attraction, dans un subtil jeu d’équilibre et d’adresse entre les pièces assemblées. Jeu en effet, par l’aspect ludique des formes sobres et pures dans la couleur monochrome, et par la quête de l’apesanteur qui nous évoque le mécano enfoui dans notre souvenir. Nicolas Dubreuil oscille ainsi entre le sérieux de l’ingénieur et la légèreté de l’enfant…" Isabelle de Maison Rouge critique d’art 2012
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